Fleche retour aux articles de blogLes métiers du Web : un écosystème en constante évolution

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À l’origine, le webmaster était le seul connaisseur du web et des nouvelles technologies dans les entreprises. Aujourd’hui, des services entiers y sont consacrés. Et au-delà des professionnels spécialisés, tous les métiers se transforment avec l’essor du digital, et la transformation numérique progressive de la majorité des entreprises,entraine une croissance exponentielle des métiers du web et du recrutement de talents. Entre Webmarketing et développement web, en passant par la gestion de communication institutionnelle et digitale, l’histoire des métiers du web est l’une des plus passionnantes dans l’histoire de l’humanité.

Webmaster, le début des métiers du web

Si les métiers du web sont aujourd’hui nombreux, au départ il n’y en avait qu’un : le webmaster. Un intitulé de poste unique représentant des situations très diverses. Cette période était guidée par des professionnels passionnés, emprunts de liberté et d’expérimentation. Il faut se souvenir des premiers métiers dans le digital et l’internet comme une période ou la spécialisation était remplacée par un besoin de profil polyvalent. La communication digitale étant à ses balbutiements et le référencement ( SEO & SEA) quasiment inexistant, les principaux enjeux étaient autour de la création d'un site web, de sa maintenance, de sa sécurité mais aussi de l'aspect UX et UI ( user experiencec & user interface).

Webmaster était un terme superlatif résumant le besoin exprimé par les entreprises ou particuliers : avoir une plateforme web e-commerce ou vitrine pouvant à la fois offrir aux utilisateurs un service ou une information, tout en se démarquant de la concurrence, et tout cela sans la facilité d'aujourd'hui à avoir une identité graphique unique sans difficulté, ou l'aide des réseaux sociaux et du growth hacking pour augmenter son trafic organique.

Néanmoins, l'obligation de se concentré sur moins de segments qu'aujou'dhui, permettait au webmaster d'allouer plus de temps aux essentiels d'un site web : sa création et sa maintenance.

De simple Webmaster à un panel de métier

Le webmaster possédait autrefois de nombreuses compétences : développement web, design, community management, rédaction web, administration réseau, optimisation pour le référencement… Ces fonctions sont petit-à-petit devenues des métiers spécifiques. Selon Bluesearch, “l’essor du digital a conduit à une taylorisation des tâches c’est-à-dire à une spécialisation des métiers. De plus en plus de métiers d’hyper experts (par exemple SEO specialist, community manager ... sont apparus et le « middle management » a été aussi renforcé”.
Toujours selon Bluesearch, les métiers du web peuvent être classés en 5 catégories :

  • Marketing online et omnicanal
  • Nouvelles technologies et data
  • E-commerce et business development
  • Production de contenus et design
  • Direction : chief digital officer, directeur e-commerce,lead tech...

Et trois types de métiers sont en vogue selon Urbanlinker :

  • Les métiers du webmarketing : devenus aujourd’hui des piliers de croissance, de rentabilité, les profils marketing sont de plus en plus sollicités. Le cabinet souligne la popularité des growth hackers et des product owners, devenus indispensables dans les start-up : “Depuis deux ans, on observe la montée en puissance de ces métiers car la concurrence dans l’univers start-up est de plus en plus féroce et le besoin de résultats est quasi immédiat”.
  • Les métiers tech : le fossé entre l’offre et la demande est considérable. “Il reste encore trop peu de profils qualifiés pour combler les besoins du marché, ce qui entraîne une hausse des salaires sur ce secteur.”
  • Les métiers liés au mobile : “la tendance mobile first se confirme et les besoins en recrutement suivent. Nous avons constaté une forte augmentation des offres d’emplois mobile en France ces derniers mois. Ce qui commençait à être vrai en 2015 devient une évidence en 2016 : les sociétés souhaitent maîtriser l’ensemble de leurs produits mobiles (iOS & Android)”

En revanche, certains métiers du webmarketing régressent et on assiste à une baisse des besoins en main d’œuvre. “C’est souvent le cas pour des postes différents qui peuvent fusionner en un seul : les compétences en emailing se retrouvent par exemple dans le périmètre de postes orientés CRM au sens large. Nous notons aussi une forte baisse des besoins sur les métiers touchant à l’affiliation.”

La numérisation, un enjeu devenu obligatoire

Si l’évolution des métiers spécifiques du web est intéressante, l’essor du digital impacte un nombre beaucoup plus important de professions. Il s’agit d’une mutation, profonde, souvent intitulée transformation ou transition digitale ou numérique. On demande aujourd’hui aux professionnels de tout métier, d’être polyvalents et de maîtriser de nombreuses compétences digitales, en accord avec le besoin grandissant des entreprises de tout segments, de se digitaliser et d'être au goût du jour, que ça soit vis à vis de la concurrence qui investis énormement dans la qualité de leurs plateformes, ou les utilisateurs qui deviennent de plus en plus difficile à contenter.

Le marketing a du se transformer petit à petit en une version numérique, donnant le Webmarketing, mais on constate aussi que les autres départements de l’entreprise sont concernés par le digital : finances, RH, DSI, commercial, back office. Aucun territoire n’échappe à la contamination numérique. Le serviciel des industries s’automatise, se personnalise et s’optimise. L’esprit communautaire d’Internet devient aussi le symbole de la relation sociale et du statut des collaborateurs. L’engouement et l’adoption des individus sur un plan personnel se retrouvent dans les attitudes et les comportements professionnels. Le digital redéfinit les contours des métiers, et des qualités nécessaires à l’exécution des missions.

Qu’en est il du marché du travail dans le digital?

Côté recruteur

Pour les recruteurs, c’est parfois compliqué : “la pénurie est forte sur les métiers les plus porteurs (patron de marketplace, product owner, data scientist, chief experience officer…) . Il faut savoir « marketer son offre » et prendre rapidement des décisions”.
Pour Christophe Dané, cette difficulté qu’éprouvent certains recruteurs à attirer les talents s’explique par la recherche éternelle du mouton à 5 pattes. “Les managers et autres chefs d’entreprises ne rêvent que d’une chose : c’est d’avoir un collaborateur qui sache tout faire avec et sur le digital. Ne leurs dites pas, il est certainement déjà sous leurs nez. Mais ils ne le savent pas encore et le découvriront parfois trop tard. En effet, la recherche de la perle rare, qui fera muter l’entreprise dans le digital n’est pas toujours la bonne approche. On rêve toujours du cadeau en vitrine que l’on n’a pas encore. Le jouet de Noël tant désiré pendant une année, que l’on laitsse choir, une fois passé les fêtes de fin d’année. Le CDO est le porte-drapeau de cette tendance.” Il appelle également à une redéfinition des fiches de poste, avec une part variable définie par 2 éléments : “Apprendre et faire apprendre, savoir et faire savoir doivent faire partie des logiques de l’évolution des métiers.”

Côté candidat

Côté candidat, on estime qu’ils sont en position de force, que l’employabilité est bonne ; mais le cabinet apporte un bémol : “la situation est plus délicate pour les débutants et les seniors (et on est senior très jeune dans le digital). La clef : montrer aux employeurs à la fois ses expertises et sa plastique intellectuelle (agilité, tempérament d’entrepreneur, capacité d’adaptation). Le savoir-faire reste la première notion demandée à ces nouveaux métiers. Toutefoois, c’est l’attitude et l’envie qui font parfois la différence dans la considération de son futur métier.

Si demain vous souhaitez travailler dans le social marketing, il faut que vous ayez fait la preuve de l’usage et de la passion qui vous anime dans cet univers. Vous n’aurez aucune crédibilité si vous avez un manque flagrant de passion pour l'écosystéme des réseaux sociaux, ou un manque d'organisation crucial dans une journée pouvant offrir plusieurs tâches diverses.

Pour compenser, plusieurs plateformes de recrutement ont vu le jour et se sont démocratisées à travers les années : au dela des classiques Linkedin et petites annonces, Indeed ou encore MonsterJob ont créé des interfaces purement optimisées pour le recrutement, que ça soit du côté employeur ou rechercheur d'emploi.La transparence vis à vis des missions demandées et du salaire proposé sont un avantage et permettent de mieux trié les demandes des deux côtés, contrairement à une époque ou les négociations ou le sommaire des missions s'effectuait en direct, avec peu de chance pour les chercheurs d'emploi de se préparer pleinement à un entrtien crucial pour son avenir.

Les métiers du web : quelques exemples

Le community manager est né du développement des réseaux sociaux, c’est le professionnel de l’image de marque et du buzz.
Le rédacteur web est chargé de rédiger les contenus des sites web avec la connaissance du HTML et de ses balises, et des bonnes notions sur le référencement.
Le chargé de marketing web doit connaître et maîtriser les outils techniques de réseaux sur lesquels il doit déployer son art.
Les créatifs et autres graphistes du web ont une parfaite connaissance technique des logiciels de pointe de la suite Adobe en particulier.
Le chargé de référencement ou consultant SEO évalue le site internet de son client, en localisant des freins techniques puis en proposant et soumettant des actions de référencement pour optimiser le positionnement du site internet.

Qu'en est-il du futur pour les métiers du web ?

Au vu de l’évolution rapide des métiers du digital, il est difficile d’imaginer ce qu’ils deviendront demain. La spécialisation des métiers devrait continuer, et des professionnels transverses devront acquérir de nouvelles compétences pour gérer les experts, toujours plus spécialisés. On s’attend à de nouveaux métiers liés à l’intelligence artificielle, au big data, au machine learning, aux objets connectés, aux fintechs et aux medtechs. La tendance se penche vers une révolution concernant les blockchains. Souvent encore immatérielle et très conceptuelle, la nature de cette révolution sera sans nulle doute un pan important des nouveaux métiers dans le digital. Donc s’y intéresser et imaginer ce que l’on peut en faire est le conseil qu’il faut intégrer aujourd’hui dans vos compétences.

Pour conclure, le metier de développeur reste roi, que ça soit en Full Stack ou en front/back, on y retrouve ici la fin d'une boucle naturelle : la premiére compétence du Webmaster était de développer un site web, et celle çi reste sa force principale même plusieurs années aprés l'éclosion des métiers du digital et de la transformation numérique.