Nous avons tous le souvenir d'avoir fait appel aux sapeurs-pompiers pour nous venir en aide. Que ce soit pour grimper en haut d'un arbre récupérer un chat un peu trop ambitieux ou encore appliquer les gestes de premier secours, ces hommes et femmes interviennent 24h/24, 7j/7 mais vous êtes-vous déjà demandé ce qu'il se passe lorsque vous faîtes appel à eux ? Comment la chaîne des secours se met en place durant votre attente qui peut paraître interminable parfois ?
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L'acheminement des appels est gratuit vers les services de secours en France. Plusieurs numéros sont ouverts et permettent de communiquer directement avec le service correspondant à l'urgence actuelle. Un petit rappel ne fera pas de mal !
Le 18 est le numéro des sapeurs-pompiers. Ce service repose sur la politique publique de la sécurité civile et concerne les missions suivantes (pompiers.fr) :
Le 15 est le numéro du Service d'aide médicale urgente (Samu) appelé également « Centre 15 ». Le Samu français repose sur les hopitaux qui sont chargés de recevoir les demandes d'aide urgentes et leur trouver une solution. Le tout sous-couvert d'un médecin régulateur qui met en œuvre et déclenche toutes les ressources nécessaires, telles que des hélicoptères.
Le 17, le numéro d'urgence de la police nationale et de la gendarmerie.
Le 115, le Samu social qui est réservé à l'assistance d'urgence ou la prise en charge de sans-abris en danger.
Pour finir, le 112, numéro d'urgence européen (ne pas confondre avec le 911) qui est le 18 ou le centre 15 du Samu selon les départements. Ce service est capable de répondre à une demande dans une langue étrangère.
Maintenant que tout est clair de nouveau, concentrons-nous particulièrement sur le service des sapeurs-pompiers.
Lorsque vous faîtes appel aux sapeurs-pompiers, un opérateur du CTA (centre de traitement des alertes) répond et suit une procédure de questionnement qui permettra d'envoyer le moyen le plus adapté en fonction de l'urgence.
D'après les chiffres de 2018, les CTA ont répondu à 18 950 007 appels parmi lesquels :
Quant à lui, le temps moyen du traitement de l'alerte et donc de l'appel est de 2min21s. Durant cet appel vous aurez probablement différents interlocuteurs au bout du fil dont parfois ce fameux « médecin régulateur » qui va se charger d'évaluer la gravité de l'affection médicale et décidera de l'envoi d'une équipe médicalisée en plus des sapeurs-pompiers.
Une fois la demande de secours catégorisée, il s'agit ensuite d'alerter les équipes qui se tiennent prêtes dans chaque caserne. Et c'est ici que la technologie entre en jeu !
Sur 248 000 sapeurs-pompiers, 79% sont des volontaires. Autrement dit, 79% ne sont pas nécessairement casernés et interviennent directement depuis leur domicile ou leur lieu de travail. Comment l'alerte se propage-t-elle depuis le CTA jusqu'au personnel que vous verrez devant votre porte dans 10 minutes ?
L'alerte est transmise par différentes antennes sur des fréquences privées sous forme de signal « POCSAG », autrement dit sous forme de message encodé. Celui-ci arrive ensuite directement sur le récepteur (appelé bip) de l'agent concerné. Par exemple, pour une assistance à victime, l'agent pourra recevoir : l'adresse, le type de véhicule engagé et l'équipage (commune de Bordeaux, VSAV, 3). Les informations reçues par les agents dépendent de chaque centre de secours et plus généralement de chaque département.
Vous l'aurez compris, tout ce système est extrêment bien ficelé et fonctionne ..... presque dans la majorité des cas.
Explication : La plupart du personnel volontaire évolue en campagne à plusieurs kilomètres de leur caserne d’affectation. En fonction du temps, de l’élévation, de la distance et du lieu dans lequel ils se trouvent, les alertes ont tendance à tarder et dans le pire des cas, à ne jamais arriver.
Tout d’abord cela à une conséquence importante sur la population. Une personne victime d’un arrêt cardiaque perd 10% à 12% de chance de survie toutes les minutes. Autrement dît, le temps est crucial du début à la fin de la période d’alerte. Par conséquent il est essentiel que le système fonctionne en dépit des conditions météorologiques ou encore de la distance. Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui de répondre à des problématiques de haute disponibilité avec des systèmes offrant un taux d’échec de moins de 0.01%.
Dans notre cas, et sur la population étudiée, l’alerte n’est pas reçue 1 fois sur 100 par le personnel engagé sur une intervention. Dans ce cas, le départ du véhicule de secours est retardé de plusieurs dizaines de minutes qui peuvent, le cas échéant, être cruciales et déterminantes dans le sauvetage ou la survie d’une personne. Par ailleurs, l’agent est automatiquement soumis à un stress intense qui le pousse à prendre davantage de risques sur la route (pour se rendre au centre de secours) dans le but d’amortir le temps de départ de l'engin. L'accident est parfois inévitable.
Pour finir, personne n'a connaissance de l' « ETA » (Temps estimé d'arrivée) de l'agent. Est-il sur la route ? A-t-il eu un problème ? Les délais seront-ils tenus ?
C'est alors que CodeBuds est entré en jeu et a décidé d'apporter une réponse technologique à cette problématique.
L’idée est de proposer un système d’alerte parallèle qui se chargera d’envoyer en même temps que l’alerte principale, une notification sur le téléphone de l’agent concerné. Le premier intérêt de cette solution sera de fournir une haute disponibilité en passant par un réseau 3G/4G/Wifi performant, relatif à l’offre souscrite par le personnel volontaire auprès de leurs fournisseurs télécoms.
En parallèle de la reception de l'alerte sur le bip, le téléphone de l’agent recevra une notification mobile.
Premièrement, ce système offre un taux de réussite égal si ce n'est supérieur au système décrit précédemmment. Il respose sur la combinaison des différents réseaux que nous connaissons à ce jour. Ensemble, le taux de reception du message d'alerte est dorénavant de 100 pour 100.
Dans un second temps, l'agent qui reçoit la notification sur son mobile a la possibilité d'y répondre. Cette réponse permet d'avertir tous les autres personnels engagés. Également, nous avons disposé un système dans chaque centre de secours, permettant de voir en temps réel qui a reçu la notification et bien évidemment, qui l'a acquittée. Dans cette mesure, les secours peuvent être remodelés en fonction des réponses.
Ci-dessous, vous pourrez trouver quelques comparatifs faits entre la réponse opérationnelle avec l'ancien dispositif et le nouveau.
AVANT
Déclenchement pour une fuite d'eau dans un local, la prise d'appel se fait à 19h33, l'alerte est émise à 19h34. 3 agents sont alertés sur leur bip uniquement. L'un d'eux ne reçoit pas l'alerte. La personne la plus proche, habite à 4 minutes du centre de secours. Celle-ci une fois arrivée sur place se doit d'appeler tous les autres personnels engagés dans le but de connaitre leur « ETA ». Ce premier s'aperçoit que l'un d'entre eux n'a pas reçu l'alerte. Ce dernier est alors averti et prend la route. Il est 19h40. L'engin part à 19h46 soit 13 minutes après la prise d'appel.
APRÈS
Déclenchement pour un blessé à domicile, la prise d'appel se fait à 19h33, l'alerte est émise à 19h34. 4 agents sont alertés sur leur bip et leur téléphone. L'un d'eux ne reçoit pas l'alerte sur le bip. Néanmoins, il reçoit la notification sur son téléphone et acquitte le message. L'ensemble des agents est averti. Le départ a lieu à 19h40, soit 7 minutes après la prise d'appel.
Le résultat des chiffres précédents accorde 70% de chance de survie supplémentaire à une personne en arrêt cardio-respiratoire.
Il est important de savoir mesurer chacune de nos actions, c'est pourquoi CodeBuds a décidé d'apporter bénévolement une réponse rapide à une problématique importante et si particulière. Si vous souhaitez en savoir davantage concernant le détail des technologies mises en oeuvres, n'hésitez pas à nous adresser un mail, ou à appeler notre service :)
Si les chiffres vous intéressent, c'est par ici : Statistiques 2018
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